Le Selman Marrackech fêtera ses 10 ans, et pourtant ce palais arabo-mauresque où le cheval trône en majesté, semble avoir ouvert ses portes hier encore.
Sur fond de toile, l’Atlas et ses hauts sommets enneigés. Sur l’une des routes de Marrakech, il profite pleinement du calme et de l’air pure.
Il est le dessin de la famille Bennami Smires, dont les enfants et heureux héritiers, Abdeslam et Saïda, sont les maîtres des lieux, qui d’un rêve un peu fou, en ont fait un palais dédié aux chevaux, les plus beaux du monde, pour le plaisir de leurs clients et amis.
Des enfants heureux certes, mais avec la responsabilité de faire aimer l’hôtel dans la perfection d’un Palace. Najat la maman y veille. Elle est là, présente, et aime toujours accueillir les invités importants.
Nous l’avons rencontré alors que le soleil était au zénith, et c’est sous la tonnelle du restaurant d’été, avec une coupe de champagne, que nous avons échangé sur ce qui remplit son cœur de mère marocaine, mais aussi de femme et propriétaire de l’un des plus illustre hôtel du Maroc.
L’histoire de l’hôtel est bien antérieure à son ouverture, puisque Najat et son époux étaient de toutes les soirées mondaines du royaume, mais aussi ils ont voyagé partout dans le monde, dans les plus beaux hôtels, et ils ont au fil de leurs voyages amassés des objets d’art et le savoir-faire du savoir-vivre, tout un art sans même savoir si un jour, à leur tour, ils seraient les heureux propriétaires d’un magnifique hôtel.
Les plans d’architectes déroulés, il fallait donner les couleurs du Selman, et cette mission périlleuse fut donnée à Abdeslam le fils qui n’avait qu’à peine plus de 20 ans. Il avait à cœur de plaire à ses parents, et il prit un avion pour Paris, à la rencontre du célèbre décorateur illustre de l’époque, Jacques Garcia. Il l’a convaincu de participer à cette folle aventure, avec des délais particulièrement courts, mais ce fut un véritable succès. Le challenge était de mettre au cœur de l’hôtel, sa passion, celle des chevaux.
Le Selman est fier d’offrir à ses clients un haras et ses paddocks avec des purs sangs arabes, et plus étonnant encore, d’en faire un lieu d’exception avec l’organisation de dîners et d’évènements très intimistes.
Najat nous confie que le tout premier dîner était un peu improvisé pour des clients, des amoureux. Avec ses équipes, en quelques heures elle a réuni ses plus belles pièces d’antiquités, des chandeliers majestueux, sa plus belle vaisselle, et des milliers de fleurs pour dresser une table au centre du haras, pendant que le Chef préparait en cuisine un menu d’exception.
Les clients du Selman sont exigeants, mais rien est impossible ici. L’hôtel est souvent choisi pour les évènements d’exceptions, comme les mariages. La dimension du Palace est idéale pour une privatisation.
On s’y installe une première fois, puis on y revient parce que l’on s’y sent comme à la maison.
Si certains palaces exposent une collection privée d’œuvres d’art, Selman Marrakech propose de découvrir la plus belle race de chevaux au monde – le pur-sang arabe – véritable patrimoine vivant du Maroc et de sa culture qui fait l’âme de l’hôtel. Face au Pavillon andalou, le haras de Selman Marrakech se compose de deux somptueuses écuries, décorées comme des palaces à part entière par Jacques Garcia. Seize boxes y accueillent la collection privée de pur-sang arabes dont certains sont primés et titrés, issus de l’élevage de Selman Arabians, élu depuis 2014 meilleur élevage de pur-sang du royaume. Au cœur du Spring Garden, cinq paddocks permettent d’admirer en toute liberté ces chevaux parmi les plus distingués, qui se caractérisent par leur beauté saisissante et leurs allures majestueuses.
Toutes décorées dans un style plus intemporel, dans des tons plutôt neutres, avec des gris et des rouges, où l’art de la photo vous rappelle combien on aime le cheval, ainsi les 55 chambres et les Villas du Selman ont toutes la vue sur l’immense piscine centrale, et les jardins. Il y a dix ans de cela, ce n’étaient que des champs de cultures. Un immense jardin a pris la place, et des arbres et des essences rares sont devenus l’Eden d’un hôtel hors du commun. Une promenade dans ses jardins est comme un voyage sensoriel, alors que le parfum des roses vous accompagne, les herbes aromatiques plantées par le Chef vous rendent curieux de la diversité des goûts et des couleurs que vous retrouverez plus tard dans les créations culinaires servies à votre table.
Ce petit palais est une belle histoire, et si vous avez la chance d’y rencontrer Najat Bennami Smires, alors elle vous partagera les petits secrets d’une vie hors du commun.
Par Pascal Falcone