Elle exerce depuis toujours une véritable fascination du fait de sa pureté, de son éclat et de ses caractéristiques naturelles. La plus prisée des pierres précieuses n’a jamais été détrônée, d’autant qu’elle est soutenue par une profession qui communique sur la notion de luxe responsable. Le diamant, cette année encore, est à l’honneur dans les collections de haute joaillerie de la Place Vendôme.
Considéré comme un véritable miracle de la nature, le diamant tient une partie de sa valeur de sa rareté. Sa formation s’est produite il y a environ un milliard d’années, à une profondeur de plus de 150 Km dans le manteau terrestre. Et il a fallu des irruptions volcaniques pour que les pierres remontent à la surface. Avant que de telles conditions ne se reproduisent à l’état naturel, il nous faudra sans doute patienter quelques siècles…
Depuis le moment où la roche est retirée du sol, le diamant brut extrait, puis finalement taillé et enfin, transformé en bijou, la pierre est soumise à des normes éthiques et durables. David Kellie, CEO du Natural Diamond Council, qui représente les principaux producteurs de diamants, explique que « l’industrie œuvre en ce sens depuis vingt ans, en plaçant le développement durable au premier plan de toutes ses actions. Mais aujourd’hui plus que jamais, les consommateurs expriment le désir de connaître l’impact de ce qu’ils achètent et la façon dont leurs achats contribuent aux régions et aux communautés qui les produisent ». Minimiser autant que possible l’impact sur la planète est par conséquent au cœur des préoccupations des membres du Natural Diamond Council, qui veille aussi à ce que la découverte de ces pierres naturelles profite à tous ceux qui vivent ou travaillent dans les régions minières. Cet engagement social et ces efforts en faveur de la durabilité de la part de l’industrie du diamant rassurent les consommateurs, autant que les créateurs et les marques. Les maisons de la Place Vendôme, comme les grandes marques mondiales de joaillerie, sélectionnent depuis toujours les plus beaux diamants naturels pour leurs collections.
Diamants blancs d’exception
A la fois producteur de diamants et créateur de joaillerie, De Beers est un nom indissociable de cette pierre précieuse. C’est dans la magie élémentaire de la lumière qui traverse un diamant que De Beers Jewellers a puisé son inspiration pour créer sa dernière collection de haute joaillerie, baptisée The Alchemist of Light. « Ces pièces audacieuses s’inspirent des diamants d’exception que De Beers parvient à trouver, tailler et polir selon les critères d’exigence les plus stricts », explique Celine Assimon, PDG de De Beers Jewellers. Comprenant sept pièces ornées de diamants d’un blanc pur, la parure Atomique offre une interprétation créative d’un diamant à l’échelle moléculaire, représenté sous la forme de motifs géométriques et abstraits. Les diamants ronds brillants et les « bulles » pavées en forme de dôme symbolisent les atomes, sur lesquels s’entrecroisent des colonnes tranchantes évoquant une structure cristalline réticulaire. Le schéma monochrome des diamants blancs d’exception, sertis sur de l’or blanc, souligne la pureté immaculée de la composition prismatique d’un diamant.
Le collier plastron Atomique est le fruit d’un savoir-faire de précision et d’un design ingénieux. Il représente une interconnexion moléculaire de 1907 diamants ronds taille brillant, au centre desquels figure un diamant IF (internally flawless) taille brillant de 18,57 carats. Une pierre hors normes, qui captive tous les regards. Cette parure comprend également une bague sertie d’un exceptionnel diamant taille brillant de 11,03 carats.
Dans sa collection capsule de haute joaillerie Déferlante, Chaumet a choisi le diamant blanc comme unique fil conducteur. Emblématique du répertoire stylistique de la maison, un diadème traduit avec réalisme une vague qui se dresse. Inspiré par un dessin d’archives de fontaine, ce diadème est façonné dans l’or blanc après de nombreuses mises à jour. Une pièce qui tient de la sculpture joaillière : pas moins de 1 600 diamants taille brillant et à degrés ont été nécessaires pour réaliser ce décor sans répétition, qui capture l’énergie de l’eau bondissant sur le rivage, sa frange d’écume évoquée par un grand serti filet descendu.
Il en est de même avec le diamant de 6,05 carats serti sur une bague asymétrique pouvant se porter avec son motif de vagues couvrant la phalange ou sans, dans l’esprit d’un solitaire.
Pureté immaculée
Dans la série des bagues à transformation, le modèle Flying Parade, issu de la ligne de haute joaillerie Limelight de Piaget, en or blanc et diamants taille brillant, évoque des lanternes de lumière éclairant le ciel. Cette bague offre deux options : le solitaire de 1,51 carat peut être porté seul, ou être glissé à l’intérieur de la structure pavée de diamants tailles brillant, marquise, poire ou carrée. Elle compte 125 diamants pour un total de 4,53 carats.
Dans le chapitre II de la collection Bravery, Francesca Amfitheatrof, directrice artistique de Louis Vuitton, a aussi imaginé un bijou aux extrémités mobiles. Le sautoir Mini Malle en or blanc et diamants peut ainsi se métamorphoser en un ras de cou et deux bracelets, ou un collier plus long et un bracelet. Cette parure monochrome traduit la forme géométrique de la Petite Malle créée par la Maison en 2014, rehaussée de diamants taillés en forme de fleur de Monogram. Pour compléter la parure, une chevalière arbore une marqueterie de diamants baguettes et ronds, avec mise en majesté d’un diamant LV Monogram Star de 1,55 carat.
Victoire de Castellane, directrice artistique de Dior Joaillerie, écrit un nouveau chapitre à travers la collection Galons Dior, qui célèbre l’univers de la couture et la passion inventive de Christian Dior. Cette ligne de haute joaillerie réinterprète les galons, ces ornements de tissus aux légères volutes. Ainsi, des galons de pierres précieuses se croisent, s’enchevêtrent et semblent virevolter avec élégance. Comme coupées par les ciseaux d’un couturier, les pièces sont subtilement asymétriques, à la fois brutes et harmonieuses, tels de délicats morceaux de tissus. Des motifs spontanés et audacieux se déploient sur des colliers, des bracelets, des bagues et des boucles d’oreilles illuminés par l’éclat des diamants taillés dans une multitude de formes géométriques.
Boucheron a aussi choisi de mettre en lumière la blancheur des diamants – associés à du cristal de roche – sur une pièce spectaculaire, le collier New Mahrani de la collection de haute joaillerie New Maharajahs. La directrice des créations Claire Choisne concède qu’il s’agit de sa pièce préférée : une véritable dentelle d’or et de diamants qui peut être séparée en deux parties grâce à une articulation pratiquement invisible, même pour un oeil averti. Au choix, ce collier peut être porté comme un ruban ou en simple ras-du-cou lorsque sa partie inférieure est détachée. Le collier New Maharani célèbre la fleur de lotus dessinée sur un choker à la délicatesse extrême. Au centre, un diamant taille coussin de 4,08 carats, un pavage de diamants et de cristal de roche. « Pour que ce motif ne soit pas trop dense, nous avons ciselé les proportions par le vide et nous avons associé les diamants à du cristal de roche », précise Claire Choisne.
- De Beers Jewellers. Bague solitaire Atomique, collection The Alchemist of Light, sertie d’un diamant de 11,03 cts.
- De Beers Jewellers. Collier et boucles d’oreilles Atomique, collection The Alchemist of Light.
- De Beers Jewellers. Dessin du collier Atomique, collection The Alchemist of Light, dont le diamant central pèse 18,57 cts, entouré de 1907 diamants.
- Chaumet. Bague Déferlante de Chaumet, dont le solitaire peut être porté seul ou avec le motif asymétrique.
- Piaget. Bague Flying Parade issue de la ligne de haute joaillerie Limelight de Piaget, dont le solitaire peut être porté seul.
- Louis Vuitton. Sautoir Mini Malle de Louis Vuitton, collection Bravery II, en or blanc et diamants.
- Dior Joaillerie. Bracelet Galons Dior en or blanc, or rose, or jaune et diamants de tailles diverses.
- Boucheron. Collier New Maharani pavé de diamants et de cristal de roche sur or blanc, collection New Magarahahs.
Carine Loeillet
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