La nouvelle tournée des LAST TRAIN qui défendent un troisième album (sobrement baptisé « III ») passe (et reviendra) dans le sud-ouest.
A cet effet, leur première partie est THE LUKA STATE, combo Anglais avec lequel ils ont effectué 8 dates en octobre 2024 au pays de Shakespeare. Cet échange de bons procédés permet au public Français de (re)découvrir un groupe hors norme qui les accompagne sur 5 concerts avant un set à Paris.
THE LUKA STATE
Plébiscité par nos amis de Rolling Stones Magazine depuis 5 ans, THE LUKA STATE est un groupe rock indépendant créé en 2013, originaire de Winsford et dont le leader Conrad Ellis est particulièrement
Autant à Bordeaux qu’à Toulouse, les shows vont être rugueux et les titres enchaînés sans concession. De « Give Me a Reason » à « Bury Me », Sam, Jess, Lewis et Conrad bougent la foule avec une ferveur fédératrice. Le chanteur s’impose d’emblée dans la fosse, fait le service après-vente des tee-shirts promotionnels à 25 livres et hurle ses paroles en faisant monter la température des salles de concert. Le jeu de scène du guitariste (grand blond avec une mèche rebelle) plaît également à la gente féminine. « Conspiracy » est probablement le titre le plus emblématique et THE LUKA STATE parvient à créer un lien avec le public qui les rend immédiatement attachants. Le set maîtrisé d’un band à suivre les yeux fermés !
THE LAST TRAIN
Les Alsaciens ont publié un troisième album (si on ne compte pas la parenthèse orchestrale « Original Motion Picture Soundtrack ») le 31 janvier dernier permettant à Jean-No & Co de repartir en tournée. Une fois de plus, la puissance de frappe des singles publiés en fin d’année (« The Plan », « Home ») donne le ton d’un album très rock qui n’oublie pas les passages calmes voire vocaux (« This is Me Trying »). Contrairement à « The Big Picture », ce disque est enregistré en France et LAST TRAIN continue de privilégier le « Do It Yourself » afin de maîtriser l’ensemble de leur production. L’ambiance est rigoureusement la même que dans les livraisons précédentes avec une pointe de maturité supplémentaire d’autant plus perceptible sur scène.
Côté live, LAST TRAIN fait du LAST TRAIN et le résultat est convaincant ! Les fans ne seront pas surpris de revoir le chanteur porté par la foule et s’octroyer « un moment à lui » durant le concert. Sur la tournée précédente c’était au piano, cette fois il entame « This is Me Trying » seul à quelques mètres du micro pour rendre l’effet voulu durant la version studio. Les lumières sont très bien calibrées et certains titres prennent une ampleur toute différente. L’énorme « On Our Knees », le calme « Golden Songs » ou le brûlant « Fire » sont de ceux-là. Même si le bassiste Timothée et le batteur Antoine ne sont jamais mis de côté, il existe une symbiose palpable entre le guitariste Julien (qui tourne également les clips du groupe) et le chanteur Jean-No.
Ces 4 gars (également dans le vent) se connaissent depuis le collège et la cohésion est une de leur force principale. On se caline avant et après le show sans oublier de remercier généreusement tous les intervenants du spectacle, de l’organisation aux spectateurs. 1H20 de transpiration après, ils concluent simplement en annonçant « Nous sommes LAST TRAIN et cette chanson s’appelle The Big Picture ». Probablement le plus beau tableau de leur répertoire actuel, ce titre de 10 minutes est une synthèse musicale du groupe. Malgré ma demande lors de l’interview effectuée pour la tournée précédente, ils ne jouent pas « Fragile » mais je ne désespère pas que les jeunes trentenaires suivent un jour les conseils du vieux chroniqueur que je suis…
En résumé : deux superbes soirées similaires à Toulouse et Bordeaux. Merci LAST TRAIN / THE LUKA STATE et à très vite !
Diego OnTheRocks
Photos : Jessica Calvo
