Après deux intenses semaines de compétition, les 200 équipes engagées dans le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc 2024 ont franchi la ligne d’arrivée sur la plage d’Essaouira le 27 avril. Cet événement, qui a vu la participation de diverses catégories allant des 4×4 et camions aux véhicules électriques, a offert un spectacle riche en défis et en émotions.
Le point culminant de cette édition a été l’intégration réussie des véhicules électriques, prouvant que le futur du rallye pourrait être aussi vert que passionnant. La présence de Cristina Gutiérrez, deuxième femme à remporter une étape dans l’histoire du Dakar en 2021, marraine de cette édition 2024 a ajouté aussi une touche d’inspiration pour toutes les participantes.
Retour sur le déroulement du Rallye
Journée de préparation à Nice
Les préparatifs ont débuté le 12 avril à Nice où les équipages ont procédé aux vérifications techniques et administratives. Cette étape essentielle permettait de garantir que toutes les participantes étaient prêtes pour l’aventure, équipées de dispositifs de sécurité comme la balise Sarsat et le boîtier Unik pour un suivi précis de la distance parcourue. Cette journée a été marquée par une ambiance de camaraderie et d’anticipation, les équipes échangeant des conseils et des stratégies pour les jours à venir.
Départ officiel depuis Monaco
Le 13 avril, le top départ était donné à Monaco en présence de personnalités marquantes telles que S.A.S. Albert II de Monaco et Aurore Bergé. Ce moment solennel a souligné l’importance du rallye dans l’univers du sport automobile, tout en mettant en avant son engagement en faveur de l’égalité et du développement durable. La journée a été rythmée par des discours inspirants et des démonstrations de soutien aux valeurs portées par le rallye.
Les étapes du Rallye
Premières épreuves et défis
Dès le 18 avril, les compétitrices ont commencé à se mesurer aux difficiles terrains marocains. Le premier jour a mis les équipes à l’épreuve avec un parcours semé de balises éparpillées sur un reg gigantesque, où chaque kilomètre comptait pour le classement final. Cette étape a été cruciale pour mettre à l’épreuve la navigation et la stratégie de chaque équipe, plusieurs d’entre elles ayant rencontré des difficultés à localiser les balises, ce qui a ajouté du suspense et de l’incertitude à la compétition.
Confrontation avec les dunes de l’Erg Chebbi
Le 19 avril, l’étape 2 confrontait les participantes aux redoutables dunes de l’Erg Chebbi. Cette journée a été décisive, proposant des parcours de diverses difficultés, où chaque choix de route pouvait influencer significativement le classement. Les équipages ont dû faire preuve d’une grande maîtrise de la conduite dans le sable, un défi qui a testé tant leur courage que leur compétence technique.
Innovation et compétition
L’ascension des véhicules électriques
Performance remarquable des E-Gazelles
L’introduction des véhicules électriques dans le rallye a marqué un tournant, avec des performances impressionnantes malgré les défis supplémentaires liés au rechargement. Leur capacité à rivaliser avec les véhicules thermiques a été démontrée, ouvrant la voie à une nouvelle ère plus écologique dans l’histoire des rallyes. Cette performance est d’autant plus notable qu’elle suggère un avenir possible où les compétitions motorisées pourraient être moins dépendantes des combustibles fossiles.
Résultats et classements
La performance des équipages a été variée, avec des équipes comme celles de Stéphanie Guerry et Kaori Ishibashi qui ont prouvé que les innovations techniques pouvaient se mesurer avantageusement aux solutions traditionnelles. Ces résultats ont suscité un intérêt accru pour le potentiel des véhicules électriques dans les compétitions de rallye, indiquant une réceptivité croissante aux technologies vertes dans le sport automobile.
Dynamiques et perspectives d’avenir
L’impact de la météo et des décisions stratégiques
Les changements de météo ont exigé des adaptations stratégiques, notamment l’annulation de certaines étapes pour garantir la sécurité des participants. Ces décisions ont mis en lumière la capacité d’adaptation et de résilience des organisateurs et des équipages. Les défis météorologiques ont également servi de rappel sur l’importance de la préparation et de la flexibilité dans les conditions extrêmes du désert.
Les étapes de marathon et la gestion de l’autonomie
Les dernières étapes ont mis à l’épreuve l’autonomie et la persévérance des gazelles, les poussant à surmonter fatigue et obstacles naturels pour atteindre les balises dans des conditions souvent extrêmes. Ces épreuves ont non seulement testé la robustesse des véhicules mais aussi l’esprit d’équipe et la détermination des participantes. Ces moments ont été cruciaux pour forger des liens forts entre les équipages, partageant des expériences uniques sous les étoiles du désert marocain.
CLASSEMENT DES ÉQUIPES
4×4/Camion
16e place : Team 188 – Caroline Perreuj (Eure) et Fikria Fikri (Maroc)
41e place : Team 144 – Lucie Lenoir (Manche) et Audrey Gin (Manche)
61e place : Team 146 – Véronique Blandin (Calvados) et Sophie Mahler (Manche)
69e place : Team 142 – Virginie Bernardin Stadler (Seine-Maritime) et Julie Lemaire (Seine-Maritime)
139e place : Team 266 – Stéphanie Renard (Eure) et Isabelle Goirand (Île-de-France)
153e place : Team 105 – Magalie Picard Tessier (Eure) et Patricia Lepelletier (Seine-Maritime)
Crossover/SUV
1e place : Team 306 – Marie-Pierre Moyne (Seine-Maritime) et Sabine Callot (Bretagne)
Patrick Koune
