LE SET
Après un sextette Chinois baptisé STOLEN, les Mancuniens entrent en scène pour distiller un melting-pot d’une carrière longue et parsemée d’embûches. Inspiré par KRAFTWERK et une ambiance post-punk, NEW ORDER partage son set en saupoudrant judicieusement les titres de CURTIS (en début et fin) pour créer un mixage dance-rock très efficace. Néanmoins, pas mal d’extraits de l’album « Music Complete » de 2015 vont être interprétés (le très bon « Restless », « Academic » ou « Tutti Frutti » sur lequel BERNARD SUMNER sollicitera une première fois la participation du public. A 63 ans, le chanteur-leader a conservé sa voix et dégage un enthousiasme palpable envers les fans quinquagénaires. Quant à lui, le couple STEPHEN MORRIS (batterie) / GILLIAN GILBERT (synthétiseur) reste stoïque, cette dernière accusant même le poids des années…
Quelques perles implacables vont justifier le déplacement : « Your Silent Face » avec le synthétiseur Mélodica de SUMNER, « Subculture » et « Bizarre Love Triangle » du milieu des années 80 puis le récent « Plastic », enjolivé et rythmé. Tous les tiNew tres bénéficient d’un visuel projeté sur un écran géant accompagnant des lights bleutées très puissantes. D’ailleurs les membres du groupe restent dans l’ombre alors qu’une fumée omniprésente rappelle que NEW ORDER fût énormément joué en discothèque. A cet effet, « Blue Monday » est explosif, inaltérable et incomparable. Quel titre joué en version maxi-live!!! Les spectateurs exultent. Auparavant, « True Faith » enchanta l’assistance, plus pour son solo de guitare que par une introduction différente et médiocre comparée à l’original.
FINAL POST-PUNK
Le rock n’roll reprend ses droits avec « Temptation » et le rappel proposé par les Anglais. « Decades » est incroyable, une plongée dans la cold-wave si chère à THE CURE période « Pornography ». Les 2 albums de JOY DIVISION sont devenus mythiques et assister à quelques extraits d’une époque révolue est un privilège. NEW ORDER part sur « Love Will Tear Us Apart » en projetant une image de IAN CURTIS et des inscriptions « FOREVER JOY DIVISION ». Bel hommage.
Seuls reproches : Le manque de galanterie du chanteur sur le final de « Blue Monday » où il pourrait laisser le solo final à GILLIAN. Enfin l’absence de « Crystal », super-tube de 2001 qui n’est pas jouée dans la tournée actuelle. Pour le reste, NEW ORDER est indémodable! FOREVER!
Diego OnTheRocks
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