La marque Le Sibille se situe entre l’Antiquité et la Renaissance, les luxueux bijoux romains sont inspirés de l’histoire italienne et sont le fruit d’un travail d’orfèvre et d’une tradition millénaire : la micro-mosaïque.
Le nom se réfère aux Sibylles, d’abord prêtresses d’Appolon puis, dans le monde chrétien de la fin du Moyen-Âge, elles sont les symboles de l’attente de l’avènement du Christ. Dans leur atelier de Rome, les créatrices Camilla Bronzini, Francesca Neri Serneri et Antonella Perugini font revivre des méthodes de travail ancestrales, un savoir unique.
La collection Micromosaïc, ligne phare de la Marque depuis la création, puise ses sources dans les origines de la ville. La culture romaine a toujours fait la part belle, depuis la Haute Antiquité, à la mosaïque. Les Romains décoreraient volontiers les murs, les bains, les plateaux de tables… dès le début de l’Empire et jusqu’au 13e siècle où l’on prit l’habitude de remplacer les œuvres peintes par de la mosaïque afin de les préserver des dégradations du temps.
La mosaïque miniature est apparue au 18e siècle, vers 1770. La mise au point du procédé s’est faite dans l’Atelier du Vatican (la Reverenda Fabbrica) à partir de tesselles en émail filé coloré par des oxydes, remplaçant les anciennes tesselles en pierre dure ou en marbre. La technique est affinée au fil des ans et permet de créer des œuvres plus petites et plus précieuses, d’une incroyable finesse : ornements de boîtes, de petits tableaux, de bijoux, de vase, de cadrans de montre. Les réalisations de l’époque sont admirées telles des œuvres d’art authentiques, on peut en découvrir au Musée du Vatican. Bien que la Reverenda Fabbrica existe toujours, la production de mosaïque de petite taille a cessé.
Le Sibille a décidé de reprendre le flambeau d’un savoir-faire ancestral, en la perfectionnant et en l’accordant aux goûts du jour des consommateurs. La mosaïque réalisée à l’atelier est d’une finesse de l’ordre de 0,1 mm de largeur (au lieu d’un cm pour une mosaïque classique). Le travail est très minutieux, les maîtres mosaïstes réalisent de petits chefs d’œuvre respectant la tradition des manufacturiers italiens de la Renaissance. Depuis 1990, date de création de Le Sibille, les trois créatrices ont élaboré leurs propres designs en s’inspirant de leurs recherches personnelles, en puisant dans leurs études dans le domaine de l’archéologie et de l’Art.
Les bijoux sont entièrement réalisés dans l’atelier de Rome, Via Muzio Clementi, quartier du Prati, non loin du Vatican. L’équipe entièrement féminine se consacre avec méthode et précision à la production pour que chaque pièce soit d’une ultime excellence.
Les connaisseurs apprécient réellement la marque, ils viennent du monde entier. Les productions de Le Sibille sont vendues dans les lieux clés du tourisme européen, comme au temps du Grand Tour du 18e siècle où les aristocrates européens partaient à la découverte des richesses artistiques et culturelles de l’Italie, un rite de passage obligatoire permettant aux jeunes gens de devenir de vrais gentlemen pour une intégration au sein de l’élite de leurs pays respectifs. On trouve les bijoux en Italie bien sûr, à Capri chez Di Losa Gioielli, à Venise au Cipriani et au Danieli, à Rome au Palazzo Manfredi et chez Menichini, en Angleterre chez Liberty, en France à Courchevel ou en Russie à Moscou chez Podium. La marque est présente sur les marchés asiatiques du Japon et de Hong-kong ainsi qu’au sein des boutiques des hôtel Mandarin Oriental.
Les Sybilles sont un des symboles de la culture romaine. De personnages mythologiques dans l’Antiquité gréco-romaine, prédisant l’avenir, elles ont pris une autre dimension dans les représentations chrétiennes, pour devenir des prophétesses chargées d’annoncer la bonne nouvelle de la venue prochaine de Jésus Christ.
Les trois créatrices ont choisi ce nom Le Sibille pour correspondre idéalement à leur désir de créer des bijoux évoquant une connexion avec la sphère du divin, tout comme les talismans de guérison ou les pierres de protection. L’atelier Le Sibille veut créer des bijoux de valeur, tant artistique que spirituelle.
A propos des trois créatrices de Le Sibille
Le trio fondateur est composé de trois femmes, Francesca Neri Serneri, Camilla Bronzini et Antonella Perugini, qui ont respectivement suivi des études d’archéologie, d’économie et de psychologie avec en parallèle des cours de design et d’orfèvrerie, domaines de prédilection de chacune. Francesca qui s’occupe essentiellement du design des bijoux, a perfectionné ses techniques d’orfèvrerie et de conception à l’Istituto di Arte Ornamentale di San Giacomo.
En 1990, Francesca et Camilla, qui se sont rencontrées à l’Ecole d’Orfèvrerie, décident de créer leur propre marque. Elles sont rejointes rapidement par Antonella qui à l’époque se perfectionnait à l’Institut Européen du Design. Après bien des années de travail acharné et de complicité du trio, la marque est reconnue pour son savoir-faire unique et est largement installée à l’international.
Un secret ? non plusieurs : respect mutuel, estime partagée et passion commune pour transformer chaque projet en nouvelle aventure exaltante.
André Tirlet