La maison Vuitton a toujours porté un intérêt particulier au monde de la joaillerie haut de gamme. Et c’est justement pourquoi elle vient de s’offrir le deuxième plus gros diamant brut du monde. Faisant 350 grammes environ, ce diamant baptisé « Le Sewelô » a été déniché en Avril 2019 dans une mine du Botswana. Si le coût de l’achat est resté secret, la taille de cette pierre précieuse encore brute est l’équivalent d’une balle de tennis. Louis Vuitton ambitionne de renforcer son image dans le monde promettant de la joaillerie de luxe.
Louis Vuitton poursuit son chemin vers la joaillerie de luxe
Après avoir racheté la maison Tiffany & Co pour la somme de 14,7 milliards d’euros, la maison de luxe compte poursuivre son chemin pour mieux se positionner dans l’univers de la joaillerie de luxe. Et l’acquisition de ce diamant prouve son ambition d’atteindre son objectif. Le diamant « Sewelô », signifiant « découverte rare » dans la langue tsawana, fait 1 758 carats. Il a été découvert par Lucara Diamond, une entreprise canadienne qui détint la mine à Botswana où la pierre a été trouvée. Il s’agit du deuxième plus gros diamant du monde, après le Cullinan, qui a été trouvé en 1905 et dont les deux plus grosses pierres embellissent la couronne de la reine d’Angleterre.
Jusqu’ici, la pierre n’a pas encore été polie, et elle est encore recouverte de sa couche de carbone noir d’origine. Ce qui empêche d’analyser tout son potentiel car selon un spécialiste de la haute joaillerie, il est difficile de définir un diamant brut tant qu’on ignore encore le résultat en termes de clarté, de pureté et de couleur. Mais bien que le diamant n’ait pas encore été poli, Raluca Anghel, le responsable des affaires publiques de l’association des producteurs de diamants (DPA) a affirmé que la découverte de cette pierre Sewelô est surprenante et incroyable, et qu’une telle découverte ne peut être effectuée que dans la nature, « avec cette force magique que seuls les diamants naturels peuvent avoir… elle a un vrai potentiel. On imagine déjà tout ce que l’on peut créer à partir de ce diamant unique ».
Il a fallu cinq mois de négociations avec la société Lucara Diamond avant la conclusion de l’acquisition par la maison Louis Vuitton. La griffe a cependant choisi de ne pas dévoiler publiquement le prix de cet investissement, mais ce qui est sûr, c’est qu’il s’élève à plusieurs millions d’euros étant donné que le Lesedi La Rona de 1109 carats a trouvé preneur pour la modique somme de 45 millions d’euros par le joailler Laurence Graff en 2015.
Un diamant de spéculation
Comme le diamant que vient d’acquérir la maison est un diamant de spéculation, ni la qualité ni la couleur de la pierre une fois taillée ne sont donc encore évidentes. Ce qui implique que Louis Vuitton a pris un risque assez important car rien ne garantit que la qualité de la pierre corresponde parfaitement à ses attentes. D’après les informations reçues, l’entreprise HB Company sise dans la capitale européenne du diamant à Anvers en Belgique se chargera de tailler le diamant. Ainsi, pour définir les propriétés du diamant, une analyse minutieuse sera lancée entre le mois de Mai et le mois de Juillet 2020. Cette étude va également permettre de définir un plan de coupe de la pierre. Cet achat est un moyen pour le leader mondial du luxe de renforcer sa notoriété dans le monde fermé des bijoux haut de gamme. Attendons de voir les résultats de cette étude de trois et les créations d’exception que la maison pourra concevoir avec cette pierre impressionnante !