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Geneva Rare Watches de Christie’s, des garde-temps Rolex du Sultan d’Oman

Geneva Rare Watches de Christie’s, des garde-temps Rolex du Sultan d’Oman

Suite au succès des ventes aux enchères de montres de Christie’s Genève en novembre 2022, qui ont totalisé CHF 55’548’348 et affiché des taux de vente de 100 % et 99,11 %, Christie’s est fière de présenter la vente aux enchères de montres rares, comprenant une sélection fascinante de montres-bracelets de Rolex, Patek Philippe, F.P.Journe, Cartier et bien d’autres encore, qui aura lieu le 13 mai 2023 avec une estimation basse de CHF 16,9 millions et 159 lots.

 

Christie’s Genève renforce sa position en tant que premier site de vente de montres Rolex, avec notamment une rare section  » Oman  » comprenant 7 Rolex anciennes et modernes, appartenant à différents propriétaires, chacune réalisée à la demande de Sa Majesté le Sultan Qaboos Bin Said Al Said (1940-2020), le Sultan d’Oman. Ces pièces comprennent la Sea-Dweller Ref. 1665, et les Daytonas Réf. 6263, Ref. 6265 et Ref. 6269. Il est inhabituel qu’un tel nombre de modèles omanais arborant l’emblème du Khanjar ou la signature du sultan lui-même soient proposés, chacun dans un état presque parfait.

Lot 28 – Rolex Ref. 1665 Sea-Dweller, avec cadran ‘Qaboos’, réalisée pour le Sultan d’Oman vers 1973. Cette montre-bracelet extrêmement rare, digne d’un musée, est probablement le plus bel exemplaire jamais proposé aux enchères, qu’il s’agisse des angles, des finitions ou des inscriptions du boîtier, qui sont d’une extrême netteté tout comme l’insert de la lunette, intact et naturellement patiné par l’âge.

Le cadran porte la signature rouge vif de Sa Majesté Qaboos Bin Said, associée à des index au tritium qui ont développé une riche patine de couleur sable profond. L’un des aspects les plus intéressants des montres Rolex fabriquées pour le Sultan d’Oman dans les années 1970 est que les cadrans ont été conçus uniquement pour les modèles omanais. Par exemple, les inscriptions caractéristiques de l’indice de profondeur et de la mention « Superlative Chronometer Officially Certified » de la Sea-Dweller 1665s standard de l’époque ont été supprimées pour mettre en évidence la signature rouge de Qaboos.

(Est : CHF200,000-300,000)

Lot 29Rolex Daytona Ref. 6263, réalisée pour le Sultan d’Oman vers 1974. L’un des quatre seuls exemplaires connus de ce type, ce Cosmograph en acier inoxydable Réf. 6263, vendue par Asprey, porte non seulement la signature du Sultan d’Oman en rouge sur le cadran, mais présente également un boîtier dont l’intérieur est gravé du numéro de série et un fond de boîtier gravé de la signature d’Asprey.

Fabriquée en 1974, c’est un modèle de montre offert par le sultan lui-même et, en tant que tel, il a toujours été très prisé par ses propriétaires et, par conséquent, rarement porté.

(Estimation : CHF600’000-1’200’000)

Lot 30Rolex Daytona Ref. 6265, réalisée pour le Sultan d’Oman vers 1978. Cette montre en or 18 carats Ref. 6265 réalisée pour le Sultan Qaboos Bin Said d’Oman est en excellent état général et possède encore l’autocollant de référence Rolex d’origine sur le fond du boîtier ; elle est également fournie avec un somptueux coffret Asprey Geneva en daim rouge et accompagnée d’une paire de stylos Caran d’Ache spécialement fabriqués, également ornés de l’emblème du Khanjar d’Oman.

Il est bien connu qu’à l’époque où ce set extraordinaire a été réalisé, toutes les montres créées pour le Sultan d’Oman étaient vendues par l’intermédiaire de la firme londonienne Asprey de New Bond Street. Ce qui est moins connu, c’est qu’à partir du milieu des années 1970, Asprey a exploité un showroom à Genève, au 40 rue du Rhône, ouvert après la fin de la crise pétrolière de 1973, lorsque le pouvoir d’achat des clients moyen-orientaux d’Asprey en visite à Genève a augmenté de façon exponentielle. La présente Rolex Cosmograph est l’une des rares montres connues pour avoir été fournie au sultan d’Oman par Asprey à Genève.

(Estimation : 250 000-450 000 CHF)

Lot 31Rolex Daytona ‘Jack of Diamonds’, la plus ancienne Réf. 6269, fabriquée pour le Sultanat d’Oman vers 1985. Consigné par un collectionneur privé et présentant un état quasi neuf que tout le monde espère trouver dans une Rolex vintage, cet impressionnant Cosmograph en or est l’un des deux seuls exemplaires publiquement connus de la Réf. 6269 vendu au Sultan d’Oman.

L’autre exemplaire connu, dont le fond de boîtier est gravé du Khanjar, a été vendu par Antiquorum Genève le 12 mai 2013 (lot 518). La très luxueuse montre sertie de diamants Ref. 6269, dite « Jack of Diamonds », est l’un des modèles les plus insaisissables de tous les Cosmographs en or. Avec son fond de boîtier gravé de l’emblème du Khanjar d’Oman, c’est une pièce pour tout collectionneur sérieux de Rolex aujourd’hui.

(Estimation : CHF800,000-1,400,000)

Sa Majesté le Sultan Qaboos Bin Said Al Said (1940-2020), Sultan d’Oman

Né le 18 novembre 1940 à Salalah, dans le Dhofar, Sa Majesté est le fils unique du sultan Said bin Taimur et de la princesse Mazoon al-Mashani. Son éducation formelle s’est d’abord déroulée à Salalah, en Inde, où il a étudié sous la direction de Dhayal Sharma, l’ancien président de l’Inde, puis en Angleterre. À l’âge de 20 ans, il a commencé sa formation militaire et a rejoint l’Académie militaire royale de Sandhurst, avant de servir dans les Scottish Rifles pendant un an en Allemagne.

Sa Majesté est montée sur le trône le 23 juillet 1970. Monarque absolu, il s’est avéré être un souverain efficace, utilisant les revenus du pétrole pour moderniser son pays. Sous sa direction, son pays et ses sujets ont bénéficié d’innombrables avancées, tant sociales que technologiques.

Oman a renforcé ses relations internationales, tant au Moyen-Orient qu’à l’échelle mondiale. Les journaux indépendants sont autorisés et des écoles, des autoroutes, des hôtels et des centres commerciaux ont été construits. Les systèmes de santé et d’éducation omanais bénéficient d’importantes dépenses publiques. Le Sultan a également permis la tenue d’élections parlementaires, au cours desquelles les femmes ont été autorisées à voter et à être élues, et le parlement jouit de pouvoirs législatifs. La politique étrangère de Sa Majesté a été et reste une politique de neutralité formelle.

Outre son enthousiasme pour les montres, le sultan appréciait également la musique. Il était un fervent amateur de musique classique, avec un penchant particulier pour l’orgue à tuyaux. L’orchestre omanais est l’un des plus appréciés du Moyen-Orient.

André Tirlet