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Piaget x Warhol au Watches and Wonders

Piaget x Warhol au Watches and Wonders

Quelques mois après avoir été officiellement renommée Andy Warhol à la faveur d’un partenariat exclusif entre Piaget et la Andy Warhol Foundation for the Visual Arts, la montre emblématique des années 1970 signe un retour remarqué sur la scène horlogère internationale.

Au salon Watches and Wonders, la montre mythique Andy Warhol s’offre une renaissance éclatante, réinterprétée avec audace et fidélité dans l’univers foisonnant de la couleur chère à la Maison Piaget.

Piaget Black Tie / Andy Warthol

Une montre culte, un artiste légendaire

Née en 1972 sous la référence 15102, cette montre au design avant-gardiste fut ensuite baptisée Black Tie en 2014, avant de trouver son identité définitive : Andy Warhol. L’artiste new-yorkais, figure centrale de la pop culture et membre éminent de la très sélecte Piaget Society, en possédait sept modèles, mais ne jurait que par celle-ci. Abritant alors le mouvement révolutionnaire Beta 21, elle alliait une esthétique radicale à une prouesse technique avant-gardiste.

Aujourd’hui, cette pièce maîtresse est célébrée comme un symbole de l’amitié profonde entre Yves Piaget et Andy Warhol, née entre les effluves de champagne des soirées new-yorkaises, entre Washington et les salons de Régine. Le boîtier de 45 mm et la lunette ourlée de godrons en or confèrent à ce garde-temps une présence sculpturale, aussi audacieuse que son illustre porteur.

Piaget x Andy Warhol

L’art de la couleur selon Piaget

Réinterprétée dans une version Haute Joaillerie d’exception, la montre Andy Warhol se pare d’un cadran en opale d’une intensité rare. Irrisée de reflets verts et bleus kaléidoscopiques, cette pierre — favorite d’Yves Piaget — habille toute la surface du cadran, exaltée par un triple rang de godrons sertis de saphirs bleus taille baguette. Une prouesse autant esthétique que technique, fruit d’un tri rigoureux par les gemmologues de la Maison.

Avec ses aiguilles dauphines au tracé élancé, cette nouvelle édition rend hommage au talent chromatique de Piaget et à son amour profond pour les pierres. Après une première apparition remarquée en 2023 dans la collection Metaphoria — avec un cadran en bois pétrifié et des émeraudes sculptées — la version 2024 impose une vision plus céleste et onirique, tout en conservant le souffle couture de ses origines.

L’éclat minéral, ADN de la Maison

Piaget n’a jamais caché son attachement aux pierres ornementales, qu’il sublime depuis les années 1960 à travers des créations couvrant toute la palette chromatique : lapis-lazuli, jaspe, jade, opale boulder… En témoigne l’arrivée remarquée d’une nouvelle déclinaison en œil-de-tigre. Son cadran aux tons ambrés, parcouru de délicats fils dorés, offre un contraste naturel et hypnotique, entre lumière et matière.

Ce modèle rejoint une gamme déjà riche, aux côtés des versions en météorite — bleu, blanc ou vert — qui associent textures célestes et noblesse des métaux précieux. Chaque garde-temps Andy Warhol est animé par le calibre 501P1 à remontage automatique, offrant à la collection toute la fiabilité et la finesse d’un mouvement de manufacture.

Une montre, une infinité d’expressions

Fidèle à l’esprit de Warhol, qui voyait dans la répétition une forme d’art, Piaget propose à ses collectionneurs de composer leur propre chef-d’œuvre : dix types de cadrans en pierres ornementales, cinq bracelets en cuir aux teintes raffinées, aiguilles bâtons ou dauphines, or rose ou or blanc… Le tout dans une liberté totale de personnalisation.

Avec la montre Andy Warhol, Piaget conjugue patrimoine, pop culture et excellence joaillière pour offrir bien plus qu’un garde-temps : une signature, un manifeste, une œuvre d’art à porter au poignet.

Andy Warhol : Entre icônes et illusions du monde moderne

Né en 1928 à Pittsburgh, dans une famille d’immigrants ruthènes, Andy Warhol est le fruit d’un monde en mutation. D’abord illustrateur commercial dans les années 1950, il devient dans les années 60 le chef de file du Pop Art, un mouvement qui réagit contre l’expressionnisme abstrait et célèbre la culture populaire. Warhol meurt en 1987, mais son empreinte sur l’art contemporain reste immense.

Son style artistique : entre mécanique et mystique

Sérialité et reproduction

Warhol utilise massivement la sérigraphie, une technique industrielle permettant la reproduction à l’identique d’une même image. Ce choix n’est pas neutre : il efface la “main” de l’artiste pour mieux souligner la déshumanisation du monde moderne, telle une « réflexion sur la production de masse et la perte d’authenticité ».

Des couleurs saturées et contrastées

Warhol applique souvent des couleurs vives, presque criardes, sur ses portraits. Ces teintes artificielles attirent l’œil, mais créent aussi une distance émotionnelle : « L’apparence prend le pas sur l’essence : l’image devient un masque ».

Répétition hypnotique

Les motifs répétés (comme les visages de Marilyn Monroe ou les chaises électriques) produisent un effet de désensibilisation. En répétant, il banalise le sujet, qu’il s’agisse de glamour ou de tragédie : une critique de la consommation automatique des images.

La Factory, son atelier new-yorkais, devient un théâtre d’expérimentation artistique. On y croise des musiciens (Lou Reed, le Velvet Underground), des mannequins et actrices underground (Edie Sedgwick), des marginaux, des poètes, des amateurs d’art…

Andy Warhol filme, photographie, observe. Il transforme la vie elle-même en œuvre d’art. La Factory est une installation vivante, mélange d’art, de performance, de culture et de chaos. L’artiste n’est pas qu’un provocateur ou un commerçant du Pop Art. C’est un philosophe visuel qui met en lumière les travers de notre société. Sa démarche, à la fois froide et ironique, continue d’influencer non seulement l’art, mais aussi la publicité, la mode, les réseaux sociaux…

Andy Warhol n’a pas seulement représenté son époque : il a anticipé la nôtre !

 

Ema Lynnx