Nouvelle Étude fête le cinéma avec une vente aux enchères unique intitulée Césars & Prestigieuse Garde-robe. Elle se tiendra le vendredi 24 février à l’Hôtel Drouot, le jour de la 48e cérémonie des Césars. Une date bien étudiée rendant hommage au costumier de renom Christian Gasc, décédé en 2022. Il a participé à plus de 50 films, environ 20 opéras et 35 pièces de théâtre, et ses prix seront mis en vente dans l’après-midi.
Il s’agit de ses quatre récompenses des meilleurs costumes, estimés entre 8 000 et 10 000 euros, sous les marteaux de Maîtres Pierre Missika et Morgane Thelliez. Le premier César a été remporté en 1996 pour le film « Madame Butterfly » de Frédéric Mitterrand, suivi de « Mocking » de Patrice Lecomte en 1997, puis « Le Bossu » de Philippe de Brogue en 1998, et enfin en 2013 pour « Les Adieux de la Reine », un film de Benoît Jacquot dans lequel Diane Kruger jouait Marie-Antoinette.
Référence importante pour les réalisateurs et acteurs, Christian Gaske a collaboré avec les plus grands cinéastes du 20e siècle qui lui ont permis de développer pleinement ses talents… André Téchiné, Truffaut, Godard et Jeanne Moreau.
Grand connaisseur de la peinture du 18e siècle, pour qui le vêtement était porteur d’émotion, il a marqué le théâtre et l’opéra. En 2003, il a remporté le Molière du Créateur de Costumes pour « L’Eventail de Lady Windermere ». Un prix figurant aussi dans le catalogue de cette vente aux enchères et estimé entre 1 000 et 1 200 euros. Nouvelle Étude présentera également son fond de bibliothèque concernant le cinéma, des costumes, des dessins et croquis réalisés lors de la préparation de films et de spectacles, ainsi que quelques souvenirs personnels de cet amoureux des belles étoffes.
Il a travaillé sur les plus belles scènes françaises et internationales, une vie de passion au service dse sixième et de septième pour cet homme de culture. Ayant reçu les décorations de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres et de la Légion d’Honneur, son savoir-faire et les exigences pour son travail lui ont permis de transcender le scénario et ses acteurs.
César Baldaccini, dit César, était un artiste important de l’après-guerre qui s’est consacré au mouvement néoréaliste, qui a marqué le 20e siècle par des gestes innovants et une variété de médiums. Son travail sur les compression l’a rendu célèbre auprès du grand public. En 1976, à la demande de Georges Cravenne, fondateur de l’Académie des arts et techniques du cinéma, César réalise le trophée de la première cérémonie récompensant le cinéma français. La première version, représentant une silhouette masculine drapée d’une pellicule de film, n’a pas eu le succès escompté. Un an plus tard, il redessine le trophée et utilise une technique de compression « dirigée » qu’il développe depuis les années 1960. Cette deuxième édition reprend dans son décor, les éléments officiels d’ameublement, de rubans, de pampilles, de moulures et d’enroulements de feuilles. Tous les ans, Régis Bocquel, grand fondeur officiel de César, édite 25 statuettes en bronze doré et poli à partir de cette matrice de 1977. Le nom de la cérémonie et de la récompense rendent hommage au film homonyme de Marcel Pagnol et au sculpteur, témoignage de l’amitié entre Georges Cravenne et l’artiste qui a donné naissance à cette statuette.
Toujours dans le monde du glamour et des projecteurs, la deuxième partie de la vente mettra à l’honneur la garde-robe d’Heidemarie Balzer, surnommée Didi. Actrice allemande et mannequin emblématique des années 70, elle fréquentait les événements mondains les plus en vogue et partageait la vie du photographe Gunther Sachs puis du prince Alfonso von Hohenlohe-Langenberg.
De nombreux vêtements de créateurs des années 70 à 90 seront au catalogue… notamment l’iconique robe imprimé serpent Chloé des années 70 de Karl Lagerfeld, la robe en mousseline de soie rose du début du début 70 de Valentino Couture, la veste en laine rose shocking d’Yves Saint-Laurent Couture et des pièces de Christian Dior, Balenciaga, Courrege, etc.
Il y aura aussi des modèles similaires à ce que portait Heidi dans le Harper’s Bazaar Italia en décembre 1971, des modèles basés sur le travail de grands créateurs, comme un ensemble inspiré de la « Collection Russe » d’Yves Saint-Laurent, ou des exemplaires uniques tel un patron d’une robe du soir de Christian Dior dans les années 50. Heidi Balzer a également sélectionné de nombreuses pièces des années 20-30 : robes de cocktail, kimonos japonais… Une gamme de bijoux sera proposée, dont un bracelet et clips en or d’André Vassort, joaillier parisien connu pour ses collaborations avec OJ Perrin, Boucheron et Van Cleef & Arpels. Accessoires et photos complèteront la collection de la « Cover Girl ».
La suite des enchères promet d’autres lots insolites, comme cette rare malle à thé Louis Vuitton des années 1925/30 en cuir naturel et alcantara marron. Elle contient un service à thé de voyage en métal argenté comprenant une théière, une verseuse, un pot à lait, deux pots à thé, deux tasses en porcelaine, anses en rotin et deux petites cuillères.
Cette commande particulière rappelle la « malle tea case » réalisée en 1926 pour les parties de chasse du maharaja de Baroda, Sayajirao Gaekwad III. Cette dernière, plus complète, a été présentée au Grand Palais en 2016 et à New York en 2017lors de l’exposition itinérante Louis Vuitton « Volez, Voguez, Voyagez ».
Une Mercedes SLS AMG avec portes papillon exposée dans le hall 9 est annoncée à l’ouverture de la vente. Estimé entre 80 000 et 100 000 euros, ce véhicule remarquable séduira à coup sûr les collectionneurs.
Couleur argent avec intérieur cuir rouge, immatriculé en France en novembre 2010, ce modèle a été acheté par son dernier propriétaire en novembre 2018 chez SAMGF à Monaco. Le compteur affiche 40 167 kilomètres alors que ce dernier n’a parcouru à son volant que 4 000 kilomètres. Elle est soigneusement conservée dans un box sécurisé et la dernier entretien a été effectué chez Mercedes pour ses 38 000 km.
Le coupé est propulsé par un V8 atmosphérique assemblé à la main et développe 6,2 litres de cylindrée (même s’il est annoncé comme 6,3 litres). Ses lignes élégantes et ses 571 ch accélèrent de 0 à 100 km/h en 3,6 secondes. Autant d’arguments pour donner du rêve et convaincre les passionnés.
Infos pratiques
Vente aux enchères – Hôtel Drouot Salle – Salle 9 Vendredi 24 février 2023 – 14 h
Expositions publiques – Hôtel Drouot Salle – Salle 9 Mardi 21 février de 11 h à 18 h / Mercredi 22 février de 11 h à 18 h / Jeudi 23 février de 11 h à 20h – nocturne du jeudi / Vendredi 24 février de 11 h à 12 h
Experts Paul-Louis Flandrin, Sculpture et Collection, Elisabeth Telliez
Nouvelle Etude 18, rue de la Grange Batelière – 75009 Paris / Commissaire-priseur Morgane THELLIEZ www.nouvelleetude.fr @nouvelleetude / Crédit photo ©Nouvelle Etude
André Tirlet
Légendes photos :
1/ Christian Gasc (1946-2002) sur le tournage de Madame Butterfly – 1996.
2-3-4/ Fonderie Landowski, d’après Jean-Antoine Houdon (1741-1828) – Trophée des Molières 2003 – Bronze doré – Porte la marque du fondeur « Landowski Fondeur » et la date « 2003 » – Daté et titré sur le piédouche : « 2003 » MEILLEUR CREATEUR DE COSTUMES » – H. 35 cm – Provenance : Christian Gasc (1946-2022), costumier, trophée reçu à l’occasion de la 17ème Nuit des Molières le 12 mai 2003 pour la pièce de L’éventail de Lady Windermere d’Oscar Wilde mise en scène par Tilly au Théâtre du Palais-Royal en 2003 – Estimation : 1 000 – 1 200 €. / César Baldaccini dit César (1921-1998) – César des meilleurs costumes 2013 – Bronze poli – Fonte Bocquel – Signé « César » – Porte la marque du fondeur « bocquel Fd. » – Daté « 2013 » et porte l’inscription « ACADEMIE DES ARTSET TECHNIQUES DU CINEMA / MEILLEURS COSTUMES » – Porte l’inscription « Christian Gasc » – H. 30 x L. 7,5 x P. 7,5 cm – Provenance : Christian Gasc (1946-2022), costumier, trophée reçu à l’occasion de la 38ème cérémonie des César le 22 février 2013 pour le film Les Adieux à la reine réalisé par Benoit Jacquot en 2012 – Estimation : 8 000 – 10 000 €. / Étude de costume pour Les Adieux à la reine – Provenance : Succession de Monsieur Christian GASC.
5/ Heidemarie Balzer en couverture du Harper’s Bazaar Italia décembre 1972.
6/ Souliers Escada, Chanel, Yves Saint-Laurent ayant appartenu à Heidi Balzer.
7-8-9 / CHLOE PAR KARL LAGERFELD – Circa 1970 – Robe évasée en crêpe de laine noire, taille et poitrine soulignées d’un important motif de serpent en perles baguettes or, la tête en strass, cabochons de verre façon rubis et émeraude rehaussant les yeux, jupe fendue, deux poches, environ taille XS/S – Estimation : 300 – 500 €. / André VASSORT – Bracelet et clip en or jaune 18K 750%, le bracelet jonc articulé composé de fils reliés en losanges, fermoir à cliquet avec huit de sécurité. – Le clip se glisse sur le dessus du bracelet, de forme ronde polylobée, paré de fils rayonnants, il est serti d’émeraudes et de saphirs cabochons. Muni d’un système à deux épingles et d’une sécurité à pompe. Travail français, seul le clip est insculpé du poinçon de l’atelier D’André VASSORT. Largeur du bracelet en son sommet : 19 mm – Diamètre intérieur du bracelet : 5 cm – Poids brut 66 g – Estimation : 1 800 – 2 500 €. / VALENTINO COUTURE DEBUT 1970 – Robe en mousseline de soie rose pâle, surpiqures en zigzag au dos, encolure agrémentée de deux liens à nouer, rehauts de sequins argentés sur le buste, jupe plissée, environ taille S (manques de sequins, fils tirés, jaunissements sur les épaules) – Estimation : 150 – 200 €.
10-11-12 / ANONYME, travail de couturière d’après Yves Saint Laurent – Circa 1977/80 – Ensemble inspiré de l’emblématique «collection Russe» comprenant une importante jupe en taffetas vert émeraude, ceinture en velours violet, un gilet coordonné ganse de rat d’Amérique et un corsage en mousseline de soie rehaussé de lurex, liens en passementerie dorée, environ taille S – Estimation : 300 – 500 €. / YVES SAINT LAURENT HAUTE COUTURE N°68805 Début 1990 – Veste en laine rose shocking rehaussée de guipure noire, simple boutonnage en passementerie, deux poches, environ taille M – Estimation : 200 – 300 €. / CHRISTIAN DIOR PATRON ORIGINAL N°67546 – Robe du soir en velours de soie noire, manches longues, épaules bouffantes soulignées de resille de nylon, simple boutonnage sur la poitrine, lavallière, jupe évasée à godets formant traîne, environ taille S – Estimation : 300 – 500 €.
13/ LOUIS VUITTON CIRCA 1960/70 – VALISE en toile Monogram à bords lozinés, garnitures en laiton, serrure numéro 115667, poignée en cuir naturel, intérieur laissant apparaître des encoches pour compartiments, partiellement peint, fond en partie recouvert d’un papier, sans signature ni étiquette visible à l’ intérieur, signée sur la serrure frontale – 30 X 40 X 10,5 cm – Estimation : 300 – 500 €. / LOUIS VUITTON AVENUE MARCEAU N°871507 circa 1960/70 – VALISE «BISTEN 80» en toile Monogram a bords lozinés, intérieur agrémenté de deux sangles en toile, garnitures en laiton, serrure numérotée H7, poignée en cuir frappé «L.VUITTON», angles renforcés – 52 X 80 X 21 cm – Estimation : 500 – 800 €.
14/ LOUIS VUITTON circa 1925/30 (commande spéciale) – Rare «MALLE TEA-CASE» en cuir naturel, intérieur en alcantara marron, cuir et porc safran, contenant un service à thé de voyage en métal argenté, comprenant : une théière (signée au-dessous), une verseuse, un pot à lait, deux boîtes à thé, deux tasses en porcelaine, anses en rotin, et deux petites cuillers. Signature frappée sur le cuir couvercle (côtés du couvercle déchirés dans les angles, importantes taches et griffures sur le cuir, usures de l’argenture sur le métal, cuir légèrement fragilisé et craquelé sur la sangle en cuir. (22 x 40 x 12 cm). Estimation : 400 – 600 €.
15/ VP MERCEDES AMG SLS AMG CI de couleur argent – Carburant : ES – Puissance Administrative : 50 CV – Kilomètres (non garantis) : 40167 – Immatriculation : BD-308-ER – 1ère mise en circulation le : 17/11/2010 – Type constructeur : 197F37SM0YZAAA200 – N° de Série : WMX1973771A002682 – Carte grise : Disponible – Estimation : 80 000 – 100 000 €.
