Le Grand Prix Rolex – Ville de La Baule du CSIO5* de France s’est déroulé ce dimanche 8 mai dans le stade François André bondé. 50 couples sont au départ de la première manche, et seuls les 13 meilleurs couples se sont qualifiés pour le second tour.
Apparemment, à l’issue du parcours de 14 obstacles conçu par le chef de piste Grégory Bodo, quatre couples français se sont qualifiés pour la seconde manche… Nicolas Delmotte et Dallas Vegas Batilly, Pénélope Leprévost et GFE Excalibur de la Tour Vidal, Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper et Pierre-Marie Friant et Urdy d’Estrée. Il y avait aussi la Canadienne Beth Underhill jumelée avec Dieu Merci Van T&L, un étalon appartenant au champion olympique de 2008 et chef de l’équipe canadienne Eric Lamaze. Sur ce parcours réduit à 8 obstacles, le couple canadien s’est montré plus agile, plus rapide, et a réussi le deuxième tour avec un sans-faute. Avec cette victoire, Beth Underhill devient la septième femme à inscrire son patronyme au palmarès baulois, après Janou Lefèbvre (FRA) en 1962, 1971, 1947 et 1975, Alexandra Ledermann (FRA) en 1994, et Alison Bradley (GBR) en 1995, Katie Monahan-Prudent (USA) en 1997, Angélique Hoorn (NED) en 2002 et Simone Blum (Allemagne) en 2019.
Les Brésiliens Yuri Mansur et Vitiki, également avec un double sans faute, ont terminé deuxième. Grégory Wathelet (BEL) et Nevados S et le Français Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée, dans les mêmes temps et comptant un total de 4 points, sont troisième ex aequo.
Les participants et les officiels nous ont confié après la compétition…
Beth Underhill (Canada), première avec Dieu Merci Van T & L
« J’ai fait un beau trajet en équitation, mais j’ai dû faire une petite pause dans ma carrière ; j’ai repris il y a peu de temps. Cela fait deux mois seulement que je montre mon cheval et c’est seulement le troisième parcours à 1,60 m que je fais avec Dieu Merci. Il est parfait pour moi parce qu’il est rapide et qu’il a une grande foulé, ça matche entre nous. J’ai fait le tour du stade ce matin pour voir les noms des gagnants gravés sur le marbre de la tribune René Pasquier, le mien y sera bientôt aussi. J’ai vu le nom d’Eric (Lamaze), inscrit deux fois en 2011 et 2014. Éric m’a dit de foncer après la première manche, parce que j’étais capable de le faire. Je suis contente de ma performance et heureuse d’être avec Éric qui a tant donné et qui continue à tout nous apporter. Un grand merci à Rolex pour avoir soutenu notre sport au fil des ans. Rolex vient d’écrire un nouveau chapitre à La Baule, et nul doute que cela conduira à de belles histoires pour les années suivante. Pour l’Équipe du Canada, le plan est maintenant d’aller au CSIO5* à Rome, après quoi je serai de retour au Canada pour continuer à monter les chevaux d’Eric. La première fois que j’ai couru pour l’équipe canadienne, c’était en 1990. Nous sommes vraiment proches avec Éric et nous nous entendons parfaitement. Il m’a contacté en novembre et m’a fait confiance, j’ai arrêté mes activités et je l’ai suivi pour me concentrer sur ma carrière de cavalière. »
Yuri Mansour (BRA), deuxième avec Vitiki
« En piste dans la deuxième manche, j’étais le premier à avoir fait un sans-faute dans la première manche, j’ai vu que personne n’était sans faute. Alors j’ai accéléré. Ma stratégie était la bonne car cela a indiqué qu’il était difficile de faire mieux que cela. Il faut également compter sur la chance. Je pense que c’était la stratégie la meilleure. Il n’y avait rien d’autre à faire. »
Pierre-Marie Friant (FRA), troisième à égalité avec Urdy d’Astrée
« C’est magique ! En effet, je suis content car Urdy d’Astrée a eu quelques soucis de santé en début d’année et il s’en est bien remis. J’ai eu le temps pour qu’il se remette très bien, il a repris en puissance. Il était présent aujourd’hui. Il a tout donné et j’en suis très content. Pour la faute, on dit souvent qu’elle revient au cavalier, après tout j’ai sans doute pris trop de risques. Ce sont les aléas de la compétition et Je suis vraiment content de finir troisième ! »
Pierre de Brissac, Président du Jumping International de La Baule
« Cette édition est très particulière. Je tiens à remercier Franck Louvrier, Maire de La Baule-Escoublac, car sans lui nous n’en serions pas là, et bien sûr Rolex. C’est la première page d’un livre qui vient de se tourner, tant de choses sont à améliorer, mais nous serons présents pour la suite. J’ai eu beaucoup de retours des cavaliers disant que le terrain était très bon. La Fédération Française d’Equitation nous a aidés à franchir cette nouvelle étape. Merci au Président Serge Lecomte. Merci également à Sophie Dubourg, directrice technique nationale. »
Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac
« Je suis ravi de ce partenariat avec Rolex, c’est un peu comme une grande histoire d’amour qui débute. Je tiens également à souligner que l’événement est toujours très populaire, ce qui nous rend fiers. Je remercie le public venu assister à la compétition en grand nombre et tous ceux qui ont participé à cet événement. »
Frédéric Cottier, directeur technique, Jumping International de La Baule
« Le parcours de Grégory Bodo fut très bien, l’important étant de garder l’intégrité des chevaux, ce qui est selon moi le plus important. Il faut poser des problèmes techniques aux cavaliers et faire en sorte que le parcours soit la plus confortable possible pour les chevaux. Tout s’est admirablement bien passé. »
André Tirlet
