Perchée sur la colline de Fourvière, à quelques pas du théâtre gallo-romain, la Villa Maïa délivre un établissement cinq étoiles unique à plus d’un titre. Pour architecte Jean-Michel Wilmotte, pour décorateur Jacques Grange. Quant au jardin, posé tel un cloître, il a été créé par le paysagiste Louis Benech. Un design épuré, un boutique hôtel à la luxueuse intimité, un spa aux allures de thermes antiques et ce panorama, qui embrasse tout Lyon : une adresse exclusive sur la colline qui prie.
Une façade de béton gris habillée de panneaux de verre opaque teintés de bronze à quelques mètres du théâtre antique : l’apparente simplicité de la Villa Maia, signée Jean-Michel Wilmotte, sied étonnamment au site de l’Antiquaille sur les hauteurs de la capitale des Gaules. Tout en s’inscrivant dans une vraie modernité, ce cinq étoiles, le plus bel hôtel de luxe de Lyon, disperse de discrets clins d’œil à l’histoire de la ville. A commencer par cette réplique d’une guirlande de feuilles de chêne au- dessus de l’entrée. Franchissez la porte à tambour. Le hall-cathédrale dévoile, au sol un marbre blond veiné de motifs géométriques noirs et, au-dessus de votre tête, ce lustre annelé, monumental et aérien. Un premier aperçu des nombreuses œuvres de Jacques Grange, le décorateur des lieux. Le ton est donné d’une élégance dépouillée que n’exclut pas la chaleur.
On se laisse mener à sa chambre. 34 clés seulement – de 30 m2 pour les chambres aux 100 m2 déployés par le seul appartement. La décoration se veut intimiste, délicatement japonisante. Une épaisse moquette chinée, un lit King size et sa couette en fibre de soie, et cette anamorphose accrochée au mur. Charles Maze a réalisé toutes celles de l’hôtel. Chacune unique, saisissante. Le mobilier sur mesure, la paille de riz sur les murs, les couleurs douces confèrent à l’espace une atmosphère feutrée. Même sentiment d’apaisement dans les lumineuses salle de bain en marbre de Carrare ouvertes sur la chambre. On note les toilettes japonaises télécommandées, le sol chauffant, le miroir qui se fait télévision, et les fragrances des produits d’accueil, élaborés avec le jardinier Louis Benech : œillet, amande, une pointe de santal… Quitte à loger à la Villa Maïa, optez pour une chambre ouvrant sur la ville. Le balcon de verre s’efface devant le panorama, grandiose, changeant au fil des heures. Le regard balaye la ville de la Croix-Rousse au quartier de la Confluence, s’attarde sur la place Bellecour, s’égare sur les tours de la Part-Dieu, embrasse le Rhône et la Saône. Elle happe littéralement, cette vue sur Lyon, parfois jusqu’aux Alpes.
Les bâtiments de la Villa Maïa s’articulent délicatement autour de cours et de terrasses et surtout de ce jardin contemplatif imaginé par Louis Benech, qui a réaménagé le jardin des Tuileries ou celui du château de Villandry. Dessinant une croix, simulant un potager de couvent, tulipiers et platanes, chênes et haies d’osmanthe se côtoient paisiblement. Jusqu’à ces arcades qui ouvrent sur les thermes. Car ici on ne parle pas de spa, même s’il en offre tous les atouts. Dans le casier réservé à vos effets, une serviette, une paire de tongs et cette pochette contenant des produits de toilette. Les massages signés Valcena sont dispensés dans deux cabines de soins – dont une en duo. Un hammam, un sauna et ce grand bassin, aux mosaïques inspirées de celles de l’ancien hypocauste. On bulle dans le jacuzzi pour mieux profiter du jardin et l’on s’adonne au sport dans la salle de fitness.
Changement de ton dans le salon qui sert le petit déjeuner, prolongé d’une terrasse : banquettes de velours finement rayé, fauteuils de couleur vitaminée et porcelaine fine pour se servir au buffet. Aux classiques viennoiseries, fruits frais ou secs, œufs du jour, et smoothies s’ajoutent porridge bio, douceurs sans gluten, yaourts au soja ou lait d’amande.
En fin de journée, on passe la tête dans la bibliothèque sobrement décorée, contrastant avec l’ambiance pop art du bar où l’on goûte ce cocktail maison au parfum d’amande.
Le restaurant ? Il est juste en face de l’hôtel. Quelques pas pour savourer les plats de Christian Têtedoie, récompensé par une étoile Michelin. Ce Meilleur Ouvrier de France, président des Maîtres Cuisiniers de France revisite avec intelligence les classiques de son maître à cuisiner, Paul Bocuse. Et dévoile son plat signature, HTV : Homard et Tête de Veau !
Il se fait tard. Retour dans votre cocon pour jouir, une fois encore de cette vue qui met Lyon à vos pieds.
Villa Maïa
8, rue du Professeur Pierre-Marion
69005 Lyon
Téléphone : 04 78 16 01 01
Ecrit par Pascale Missoud